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16 mars 2007

LES ENTRETIENS DU FUTUR

medium_EdF.jpgPlus qu'une époque de changement nous assistons à un changement d'époque, dans de nombreux domaines des activités humaines l'heure des remises en cause  (ruptures ou transitions) a sonné et signifie des changements de paradigmes, des façons de percevoir, ressentir, représenter, agir/interagir différentes, bref d'"être au monde" autrement selon des "alters"logiques. (Re)concilier les contraires, intégrer l'impérieuse urgence de la biosphère et du respect de ses équilibres dans nos  innovations, concevoir le caractère multi-dimensionnel, complexe, protéiforme, incertain et flou dans nos démarches, penser transversalement, penser hybridation/métissage, et multiplidisciplinarité, promouvoir et mettre en oeuvre la lithanie des "co" (co création, co-évolution, coopétition, co-llaboration, co-nnexion...), suciter l'imagination, tels pourraient être les quelques mots clés signifiants de l'esprit dans lequel s'inscrivent ces "ENTRETIENS DU FUTUR"

Cet espace est une agora interactive et multi - média où vous pourrez trouver des témoignages,C cas pratiques, écrits, conférences, interviews, liens, références d'auteurs, de praticiens, de personnalités...dont la réflexion, la contribution, l'action nous semble symptomatique (descriptive, explicative, prospective) des ressorts, enjeux et mutations de ce monde qui vient... .
 
N'hésitez pas a faire un lien sur vos blogs ou site et à y insérer le logo (redimensionnable) des ENTRETIENS DU FUTUR, si vous le jugez utile.

Bonne lecture, interaction, réflexion, contribution, innovation...

Denis Failly

11:10 Écrit par Denis Henri Failly dans Marketing, Prospective, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Denis failly;entretien du futur | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

04 mars 2007

Edgar Morin - Intelligence de la complexité

J'étais ce Vendredi invité au petit déjeuner organisé par Armand Braun de la Société Internationale des Conseillers de Synthèse (SICS) pour la sortie d de l'ouvrage "Intelligence de la Complexité" dans le cadre du Colloque de Cerisy de 2005.

"C’est à un véritable mouvement de la pensée qu’Edgar Morin nous invite aujourd'hui : alors qu’un savoir fragmentaire et dispersé nous rend de plus en plus aveugles à nos problèmes fondamentaux, l’intelligence de la complexité devient un besoin vital pour nos personnes, nos cultures, nos sociétés" je rajouterai que ceci est impérieusement valable aussi pour le marketing, le management et disciplines connexes.

J'ai retrouvé quelques visages familliers de l'association pour la pensée complexe  (astrophysiciens, mathématiciens, épistémologues...) et j'ai eu le grand bonheur de rencontrer et m'entretenir avec Edgar Morin  qu'on ne présente plus (enfin pour les ignares voir ici)

medium_faillymorin.jpg

Autour de Edgar Morin nous avons retrouvé Jean Louis Lemoigne (voir mon interview) et Edith Heurgon  tous 3 intervenants que vous pouvez retrouver dans les vidéos qui suivent :

Edgar Morin - Sur l'émergence de la complexité - vidéo 1 


 
 
Edgar Morin - Sur l'émergence de la complexité - vidéo 2



 
Jean Louis Le Moigne - Introduction à l'ouvrage et à la démarche


Jean Louis Le Moigne est Président du Programme européen Modélisation de la CompleXité -MCX, Professeur émérite de l'université d'Aix Marseille il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles et l'un de représentants majeurs du courant constructiviste et de l'épistémologie associée

Edith Heurgon - Introduction à l'ouvrage et au Colloque de Cerisy



*Edith Heurgon est Docteur en mathématiques, ancienne responsable de La Prospective à la RATP, co-directrice de la collection "Prospective du présent" des Editions de l'aube et co-directrice du Centre international de Cerisy où elle organise chaque année depuis 1999 un colloque de Prospective

16:50 Écrit par Denis Henri Failly dans Livre, Marketing, Prospective, Science | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : complexité, edgar morin, jean louis le moigne, épistémologie | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

24 février 2007

Prospective : La Monétique à l'horizon 2015, cas avec Mactor

Voici la synthèse rapide d'un cas de réelle prospective (sans galvauder le terme avec donc des méthodes et des outils)  dont j'ai eu à traiter il y a quelque temps déjà et dont voici les éléments clés.


La démarche est collaborative "in real life" dans le cas présent sous forme de Workshop de réflexion, la moulinette logicielle "Mactorienne" Mactor est un logicielle conçut sous l'égide du Lipsor) n'est qu'un support de projection et de représentation, bref sans l'humain tout cela ne sert à rien.

Ce cas de prospective, sous sa forme complète à pris plusieurs semaines et donné lieu à un rapport détaillé agrémenté d'un certain nombre de  graphes et matrices brutes ou calculées des acteurs (positions, relations, influence/dépendance...). L'idée de cette synthèse est de comprendre la démarche suivie et les conclusions que j'en ai tiré.
Pour voir "loin large et profond" selon Gaston Berger (précurseur de l'école française de la prospective et inventeur du terme prospective) le travail en cellule de réflexion et selon un mode collaboratif, interactif jusqu'à convergence des points de vue a été réalisé dans le cas présent.

Il s'agissait d'analyser les stratégies d'acteurs qui correspondent à l'une des phases (phase 2 dans le tableau ci-dessous) de la Méthode des Scénarios, la stratégie des acteurs n'est qu'une étape dans la démarche prospective :

  

LA SYNTHESE 

A - PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
B - LA BASE DE CONNAISSANCE
C- LES RESULTATS MACTOR
D- CONCLUSION ET PERSPECTIVES
E - REMARQUES SUR MACTOR

F - GLOSSAIRE 

 

A - PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE

Fort de ses prérogatives et d'un certains nombre d'atouts (carte a puces...) la monétique française a su prospérer et s'affirmer auprès des utilisateurs comme instrument de transaction désormais banalisé. L'ouverture économique dans une Europe en phase progressive de libéralisation bancaire pose le problème du comportement des acteurs français
(GIE Carte Bancaire notamment) face à cette nouvelle donne.
On constate que les acteurs bancaires français entretiennent le bouclage du système aux nouveaux entrants potentiels (étrangers...) instaurant des barrières non tarifaires (interdiction du co-branding, tarifications discriminatoires...).
La démarche que j'ai suivie dans le cadre des "Ateliers de prospective" sous l'égide de Michel Godet a donc été de :

  • construire la base de connaissance dans le cadre de la méthode des scénarios
    • audit de l'existant (Acteurs en présence, enjeux et objectifs stratégiques, carte des positions et des relations)
    • représentations et synthèse via l'aide à la réflexion et à l'interprétation que constitue le logiciel Mactor

  • envisager les évolutions, les attitudes face à l'avenir et les questions clés qu'elles posent.

B - LA BASE DE CONNAISSANCE

B.1 • La Monétique : De la carte de paiement classique à la carte de vie citoyenne
Définition : il s'agit de s'entendre sur les termes employés

Monétique (Larousse) : « Ensemble des dispositifs utilisant l'informatique et l'électronique dans les
transactions ».
• Système de paiements électroniques (Conseil Economique et Social) :
« Ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématiques permettant
l'échange de fonds sans support papier et impliquant une relation tripartite (entre les banques, les
commerçants et les consommateurs) ».


B.2 • Impact sur les frontières du système étudié
Au regard de cette définition le mot transaction a induit spontanément dans l'esprit des membres du Workshop, le mot « financière » mais on pourrait arguer qu'une transaction peut se définir comme une séquence d'instructions incluant : la lecture, le transport et l'écriture de données dans un support informatique (base de données dans le cas présent). La transaction n'est donc pas exclusive du seul domaine financier et peut être relationnelle (échange mutuel d'informations entre des agents (émetteurs - récepteurs / transformateurs intermédiaires éventuellement - récepteur final).

Partant de cette extension de définition, une palette d'acteurs peut à priori être intégrée dans notre étude. En effet nos investigations documentaires nous ont fait réaliser que selon les sources d'informations, les composantes du système monétique pouvaient recouvrir divers sous-domaines spécifiques qui, dés lors que les données sont numériques, dématèrialisées, le champ des applications et des acteurs à intégrer au jeu devient plus vaste.

► Typologie des acteurs et supports intégrables au système monétique tableau 1)


B.3 - Les approches possibles

Première approche : Acteurs « Brick and Mortar » (cf. tableau 1)
La plus classique , la monétique englobe tous les systèmes et supports afférents (informatique , télécom/réseau, hardware/Software, supports de paiements électroniques permettant de réaliser des transactions entre plusieurs parties :

- Un Emetteur , un Récepteur (porteur de la carte et destinataire du paiement tel le commerçant ou vendeur...)
- La Banque du débiteur et celle du créditeur
- Des Intermédiaires et des Instances de régulation (type GIE, Visa, organismes certificateurs)
- Les Acteurs techniques, fournisseurs de solutions (Terminaux de paiements , logiciels) et opérateurs de transmission (réseaux...)

Seconde approche : Acteur « Click and Mortar » (cf. tableau 1)
Compte tenu du caractère dématérialisé et virtuel des données échangées dans le cadre d’une transaction, la Monétique ne se réduit donc pas dans cette optique au seul rectangle de plastique que constitue la carte bancaire, on intègre donc dans le système Internet comme support et catalyseur. Les banques existantes du monde reél (brick and Mortar) sont désormais présentes dans le virtuel et deviennent Click and Mortar.

Troisiéme approche : « Pure Player » (cf. tableau 1)
D’autres acteurs bancaires (Banque Direct, Eggs...) sont des « pures players » et n’ont aucune existence physique, accessible aux consommateurs, leur champ d’exercice est totalement virtuel ainsi que les supports transactionnels qu’ils proposent.

B.4 - Parti pris

Au final c’est le support monétique purement transactionnel qui a été le pivot du choix des acteurs, seuls les moyens de paiements à vocation de transactions financières stricto sensu émis par les banques, ont été retenus.

Les cartes privatives des enseignes de distribution avaient notamment fait débat quand à leur intégration dans le champ de notre étude.

La complexité induite par l’introduction de l’ensemble des acteurs et supports mentionnés dans le tableau 1 aurait amputée le temps imparti au projet (recherche et compréhension de chaque filière « métiers » et relations inter-acteurs...).

B.5 - Les Acteurs identifiés et retenus du système monétique

Au début de notre réflexion 39 acteurs de la monétique sont identifiés, devant cette inflation (cf. tableau 1) nous n’en retenons que 15 par aggrégation, qui peuvent se répartir en 6 segments peu ou prou homogènes au sein d’un même groupe :


►Les acteurs flous et les vraies fausses distorsions

Ce sont des acteurs mal identifiés par méconnaissance et résultant :

- d’un manque d’expertise sur la réalité de leur importance :

  • ont-ils une réelle capacité d’actions motrices ou de nuisance ? (cf. Associations, Fraudeurs)
  • sont-ils de simples catalyseurs, sorte de « fluidifiants» dans le jeu et sur le marché sans actions réelles ?
  • l’importance qui leur est accordée n’est-elle pas simplement proportionnelle à leur prise de parole via la caisse de résonance que sont les médias par exemple (cf. Associations)


- de l’inexistence ou la non accessibilité des données ou d’études les concernant (cf. Fraudeurs)

Il peut exister une certaine myopie quant à l’importance accordée :

  • Aux associations de consommateurs
    Le réflexe d’aggrégation d’acteurs aux intérêts communs (cas des Fournisseurs de solutions de paiement, des Opérateurs de télécommunications) nous a fait réunir sous la même entité, les associations de consommateurs comme organisation portes - paroles des consommateurs et les consommateurs eux-mêmes.
    Le lien direct et linéaire qui ferait des associations de consommateurs une émanation légitime et représentative des consommateurs est plus que discutable (cf. jeux de pouvoir et d’intérêt « intra-organisationnels »...)

  • Aux Fraudeurs
    Là encore cet acteur n’est pas clairement identifié car faiblement identifiable, la diversité de prétendants à ce statut étant assez large. Parmi les fraudeurs les aspirations varient :
    - entre celui qui tente par tous moyens informatiques de subtiliser, détourner une transaction financière à son profit.
    - celui qui par jeux, goût du challenge souhaite simplement se frotter à un système informatique (casser des codes, répérer des failles,...) sans intention d’en exploiter et d’en tirer les profits.
    - Le citoyen lambda, curieux qui va essayer de « bidouiller » à partir d’informations glanées sur internet et portant sur la sécurité et le piratage.
    Le fraudeur est donc une catégorie « valise » dans laquelle on peu ranger une large palette de profils.

Exemple de Plan des Influences / Dépendances entre acteurs

  



 B.6 - La chasse aux idées reçues

 Entre le fantasme, la rumeur "le même" à propos d'un sujet il n'est pas rare d'avoir à faire le tri, nous en avons retenu les principales :


 
B.7 - Les facteurs de changement et les inerties 


Les inerties sociales émanent principalement des consommateurs, elles sont des freins anxiogènes liées à la peur du paiement en ligne et à la préférence donnée au paiement en espèces. Variables exogènes pour les banques, le temps, la communication, et l’habituation par l’usage seront nécessaires. Quant aux inerties économiques elles sont le fait principalement des « bancaires », entretenues à dessein et artificiellement, en ce sens elles sont endogènes et seront levées sous l’influence des facteurs de changements (règlementaires, économiques) Enfin les facteurs de changements sociaux émergent comme que conséquences d’un marché de la monétique technologiquement innovant et sécurisé, réglementairement déserré, économiquement libéré; C’est donc l’offre disponible et accessible qui permet l’éclosion d’une demande et non l’inverse.


B.8 – Enjeux, objectifs et champs de bataille: 7 enjeux, 21 objectifs, 3 réels champs de bataille


A l’instar de la définition des acteurs on perçoit bien la difficulté de déterminer les objectifs réels des acteurs et l’intérêt de la présence de vrais experts ou praticiens dans un atelier réel.
En effet au delà des recherches documentaires (prisme synthétique et déformant de la réalité) la parole d’un expert du domaine (d’où l’intérêt des interviews, non réalisées dans le cas traité) permettrait de saisir la réalité plus souterraine des acteurs et de leurs objectifs.


Exemple de matrice Acteur x Objectifs

 

 

C - LES RESULTATS MACTOR

C1 - Les relations inter – acteurs : Influence et dépendance (Matrice MIDI dans le jargon Mactor)

En faisant abstraction des « Associations de consommateurs » (acteurs dominants dans notre jeu, ils le sont plus dans l’imaginaire collectif que dans les faits, ils biaisent le jeu ) et des fraudeurs (très influents dans le jeu sans réel prise directe sur la réalité) ce sont les Institutionnels français qui dominent, ils sont les régulateurs du jeu.
Les banques en réseau CB sont des acteurs « relais - dominants » si on peut dire, eu égard à l’ensemble des autres acteurs de la filière monétique (« dominés ») qui jouent entre eux ou face aux banques le rôle de fournisseur (solutions informatiques, ...) ou de client (commercants distributeurs ou VAD).
Enfin des acteurs « électrons libres » ou « exclus » (Prestataires données, Médias, Artisans Commercants) ont peu de poids et de prise sur le jeu.


C2 – mobilisation, convergences et divergences, ambivalences

La mobilisation des acteurs, les convergences et divergences des acteurs eu égard aux objectifs orientent le jeu vers plusieurs constats :
  • les acteurs (bancaires notamment) se mobilisent sur des objectifs généraux qui ne mettent pas fondamentalement en cause leur marché, leur structure, leur rente (Traçabilité, Maîtrise de l’information, Unification des systèmes européens, Information et confiance des consommateurs)
  • A fortiori dés que l'on s'attaque à des objectifs structurels susceptibles de les remettre en cause ces acteurs sont déjà moins mobilisés (partenariats, désintermédiation, tarifs GIE, obsolescence des moyens de paiement), les balances des rapports des rapports de force nous confirment la position soit solitaire des banques réseau CB sur ces objectifs soit en duo avec les Institutions Françaises (Maîtrise du réseau commercial, augmenter la concurrence notamment).
Les acteurs aux rapports de forces les plus importants, associations, Banques Réseau, Institutions Françaises sont les plus influents mais surtout les plus ambivalents. Leur opportunisme et leur indécision stratégique n’est-elle pas l’apanage des « tigres de papiers », dominants virtuels, aveugles à leurs faiblesses et au menaces externes qui supposeraient qu’ils s’extraient de leur confort de rentiers ?


D - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

D1 – Une dynamique en gestation


-Les positions « pré-explosives » des Banques Hors réseau (Nouveaux entrants français ou étrangers rappelons le) impatientes de passer à l’offensive ainsi que la pression « autoritaire » et montante des Institutions Européennes qui vont forcer la libéralisation bancaire, risquent de bouleverser la donne.
-La saturation du marché « cartes bancaires classiques, conjuguée à l’ancrage dans les habitudes des paiements virtuels ainsi que le développement de cartes privatives par la grande distribution (potentiellement « co-brandables » avec des organismes bancaires) va contraindre les acteurs bancaires français à trouver de nouveaux relais de croissance.


D2 – Face à ces défis quelles attitudes face à l’avenir ?

►Les banques réseau CB : opter pour la passivité ou la réactivité c’est prendre le risque que la concurrence française ou
étrangère préempte rapidement une part du gateau avec des offres, des tarifs, novateurs et différenciateurs.
Enfin, imposer des barrières non tarifaires et se cacher derriére les institutions n’est-ce pas lâche et anti-concurentiel ?
N’ont - elles pas intérêt à s’allier, en  intégrant dans leur « filière » ces nouveaux entrants pour mieux les contrôler ?

Les institutions Françaises : vont - elles continuer à soutenir le protectionisme de l’oligopole bancaire franco-francais,
qui devient progressivement illégitime eu égard aux lois du marché européens.

Les banques hors réseau : probablement parmi les plus pro-actifs, elles peuvent se spécialiser sur des niches de services transactionnels, des supports monétiques (virtuels) ou des clientèles spécifiques non couvertes par les banques. Structures souples et lègères ou filiales de groupes commercialement aggressifs, ces nouveaux entrants risquent de cannibaliser les clients et les services des banques françaises "installées". Inversement certains pourraient s’adosser aux banques en réseau en France pour profiter des réseaux d’agences existantes.

Les commerçants : forts des clientèles qu’ils touchent en grande distribution, ils ont tout loisir de capter un vivier de clients « connus et reconnus » (cf. données de profils carte privatives...) sur des offres « para - bancaires » utilisant la monétique et d’être des concurrents des banques en réseau.

Les commerçants vente à distance (VAD) : les transactions virtuelles et leurs capacités de ciblage de clientèles
extrêmement fines va leur permettre toutes les audaces (partenariats avec nouveaux entrants, prestataires de données...)

Les fournisseurs de solutions et Opérateurs de télecommunications : maitrisant la sécurité et le transport des données informatiques liées à la monétique, nombre d’alliances sont possibles avec les nouveaux entrants, la grande distribution, la VAD, les prestataires de données à finalité marketing (données de profils et d’habitudes d’achats...) L’innovation étant moteur de croissance ils peuvent élargir les solutions de paiements (téléphonie mobile, autres terminaux, cartes multi-applicatives).

Les prestataires de données : La donnée, dés lors qu’elle est numérique, est susceptible d’être présente partout et donc récupérable, valorisable (crm et datamining) vendable, toutes les alliances sont possibles pour la « connaissance client » des marchands et des banques (la donnée client comme nerf de la guerre commerciale)
 
Les nouveaux entrants potentiels : Acteurs impliqués dans la carte muli-applicative (transactions, accès, transports, parking, etc (à suivre...) qui pourraient vouloir s’impliquer dans la filière.

►Les associations de consommateurs : On peut imaginer à terme qu’elles puissent agir réellement à l’échelle européenne (vers des confédérations de consommateurs véritables lobbies européens dans un marché libre et ouvert ?).



E - REMARQUES SUR MACTOR


Le logiciel n’étant qu’un outil de lecture et d’aide à la compréhension, c’est bien la complémentarité entre l’outil et la réflexion, l’échange entre membre du Workshop qui présidant à son utilisation, est puissant. En effet au fur et à mesure que la réflexion se développe le modéle s’ajuste pour donner au final des résultats (issus d’itération et d’allers – retours correctifs) relativement cohérents pour la majorité des acteurs mais le logiciel n’est qu’une représentation à linstant T d’une réalité construite, modélisée.


Les contraintes et risques du logiciel Mactor

- Opter pour des acteurs suffisamment identifiés dans la réalités de leur actes (éviter les acteurs trop neutres ou flous du type  « Associations de consommateurs » sauf si impact réel affirmé)
- Choisir des objectifs clairs, tranchés, discriminants (éviter les objectifs trop vagues et peu opérationnels)

Faire abstraction de ces deux contraintes c’est nous semble t-il prendre le risque :
- de délivrer des informations assez intuitives voire banales sur les consensus, les champs de bataille, les alliances...
- d’effectuer une série de redites successives de constats identiques mais présentées différemment (tableaux, graphiques)


Détecter et révéler les mouvements souterrains, les acteurs sous - marins

Un des nombreux intérêts de la méthode est de répérer et de travailler sur les données inattendues voire aberrantes à
priori, qui s’alimentent de la réflexion du groupe et l’alimente en retour, il s’agit donc de répérer les acteurs embryonnaires, les tendances en germes...peu visible à première vue.
L’exemple des opérateurs bancaires virtuels est à cet égard intéressant, car si même certains ont échoué (cf Eggs) et que l’explosion de la bulle Internet (de la bulle à la baudruche !) a calmé les offensives de certains (offres virtuelles diversifiés , tarifs cassés...) ces acteurs pourraient bien revenir en force ultèrieurement et surprendre à nouveau les poids lourds « physiques » du marché (les grandes banques)
La démocratisation d’internet, l’usage croissant et de plus en plus intégré par les consommateurs du support Web pour effectuer des transactions, la normalisation et la stabilisation progressive des « business models » sur le Net, vont faire de ce support virtuel un « système transactionnel » complètement banal à terme.


►Des possibilités de simulation et réflexion « inter – actives », riches et fécondes

La démarche est une co-production alliant réflexion et Mactor, elle est systèmique (Input , traitement, output, rétro-action) et heuristique (essais, tatonnements), modifier une entrée peut modifier l’ensemble du système, la richesse est immense.
 

F - Glossaire (source Marc Mouesli)

  • Acteur

caractérisé par sa marge de liberté par rapport aux autres acteurs, ses atouts (moyens et avantages qui lui permettent d’élargir sa marge de liberté) et les contraintes auxquelles il doit se plier

  • Enjeu :

élément du système que les acteurs cherchent à maîtriser parce qu’il peut leur faire gagner ou perdre du pouvoir, de l’argent…

  • Champ de bataille

 enjeu stratégique sur lequel des acteurs vont s’affronter  en s’alliant éventuellement avec d’autres.
Comporte souvent plusieurs
thèmes donnant lieu à jeu d’acteurs

  • Objectif associé
Par rapport à chaque enjeu, les acteurs auront (ou non) une position qu’ils voudront faire prévaloir. C’est un objectif associé à cet enjeu.
Certains
objectifs sont communs à plusieurs acteurs
  • Convergences / divergences

Deux acteurs peuvent avoir la même position sur un objectif : ils sont tous deux d’accord avec cet objectif, ou lui sont tous deux opposés. Ils sont alors en convergence, et peuvent envisager une alliance.
Lorsque l’un est en accord avec un objectif et que l’autre y est opposé, ils sont en divergence. Il y a entre eux un risque de conflit.

  • Rapports de force

Résultante des contraintes et moyens d’action des acteurs les uns par rapport aux autres

  • Questions clés pour l’avenir
Issues et conséquences des conflits prévisibles entre acteurs

 

Denis Failly 

22:50 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : denis failly, mactor, prospective, monétique | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

18 février 2007

Ma rencontre avec Jacques Attali

Ce Lundi 19 février Jacques Attali me reçoit pour une interview dans le cadre la bibliothèque NextModerne, autour de son dernier livre "une brève histoire de l'avenir"medium_BREVE.jpg
 
 
Je remercie Luc Legay (ru3.com) qui a assuré la réalisation vidéo.


Bio : Ancien conseiller spécial de François Mitterand , , Jacques Attali est Essayiste, Economiste, auteur d'une quarantaine d'ouvrage, il a aussi occupé de multiples responsabilités (voir ici)
PlanetFinance est l'association internationale qu'il a crée en 1998 et qui est spécialisée dans le microcrédit.

17:25 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Attali, Denis Failly, une brève histoire de l'avenir | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

17 février 2007

F-list, le meilleur de la blogosphère française

F-list, le meilleur de la blogosphère française

Depuis quelques jours, une “F-list” circule avec pour ambition de promouvoir la blogosphère française.

Le principe est de :
1• Reprendre l’intégralité de la liste de liens de la “F-List” telle qu’elle figure là où vous la découvrez.
2• Ajouter en début de liste le blog qui vous a permis de récupérer la F-List (en l'occurrence : WebNews).
3• Ajouter les blogs que vous lisez régulièrement.
4• Poster sur votre blog.

Carnets de nuit, Voxinablog, Bertrand Duperrin, Jérôme Bouteiller, onesque , ramirou , bizfriz , 2RO Le bisounours Parisien BozarBlog Le blog de Xavier MisterDanilo BlastBlog Embruns N’ayez pas peur E-conomy Vinvin Entertainment Le Peuple des connecteurs AccessOWeb Le weblog de bleebot BingBlog Business Garden Chauffeur De Buzz CoopLOG Echos du Net FrenchStudioBlog Outils Froids IClectic Media-Tech ZorGloob Ecoms Ga Bu Zo Loic Lemeur Patrick Amiel Adeline
Denis Failly Epistémo Marketing
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A faire suivre

16:20 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Flist, denis failly | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

16 janvier 2007

Les auteurs NextModernes imaginent 2007

medium_nextmodernity.pngQuestions plus pointues des internautes, des clients, des utilisateurs en entreprises, meilleur compréhension des problématiques, des enjeux des usages des outils Web2.0 (Blogs, Wikis, outils collaboratifs, communauté de pratiques, réseau sociaux…) bref l’émergence d’une Intelligence collective et participative n’est plus le seul apanage de populations spécifiques (jeunes screenagers, geeks, experts divers) mais commencent progressivement à infiltrer l’ensemble de la société.
On à même entendu certains candidats aux élections présidentielles parler d’Intelligence colelctive.
Les témoignages des auteurs montre clairement que l’année 2006 aura été une année de foisonnement de concepts, d’outils, d’usages innovants, une année de semence dont les premiers fruits semblent s’annoncer dés 2007 .
La concordance des réalités « Webosphèriques » avec les élections présidentielles, qui se veut aussi pour certains une année de renouvellement, de rupture sonne comme l’an 0 d’un nouveau commencement qui va vasculariser progressivement l’ensemble des concepts, usages, processus, métiers, fonctions, activités des organisations, représentations (réseau, clients, espaces/temps…)

Pour les auteurs, 2007 semble donc s’orienter sous les meilleurs auspices comme une année multicolore qui valorisera par l’usage , des compétences émergentes, de l’Intelligence collective, des savoirs partagés, de la citoyenneté participative, de la représentation muldimensionnelle (Web sémantique, 3D…) , l’internaute, le client devient « projet de connaissance » (vers un Knowledge Marketing) et de co-création de valeur, et non plus simple objet quantifiable dans son identité et ses actes (achats…).
De nombreux secteurs seront impactées naturellement par les bouleversements en cours parmi lesquels évoqués par les auteurs : l’édition, le tourisme (Travel2.0), les Ressources humaines (RH2.0), Le Management (Modèle Google), la publicité, les supports citoyens et de communication politique…

Enfin 2007 en relation avec les domaines pré-cités avec sera probablement aussi l’année de l’identité Numérique qui, outre les classiques mais bien réelles problématiques de tracabilité et de gestion sécurisée des données permettra plus encore qu’actuellement de modifier la représentation de soi même (Avatar 3D…), la présentation (multiple) de son profil (qui suis - je, que fais -je, que dis -je , quelle recherche, quelle expertise, quelle disponibilité, …).

Couleur de 2006, espoirs , craintes et projets pour 2007, les auteurs de la bibliothèque Nextmoderne ont donc répondu sur ces quatre thèmatiques , découvrez maintenant plus en détail les contours qu’ils nous dessinent pour les mois à venir à lire sur la bibliothèque : http://nextmodernitylibrary.blogspirit.com/vision_2007/

 

15:00 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

11 décembre 2006

RELIANCE DES CONNAISSANCES ET DES ACTIONS

Nous étions présent au débat du 30 Novembre : RELIANCES DES CONNAISSANCES ET DES ACTIONS : TISSAGE, TEXTURE, ENTRELACS organisé par le Réseau Intelligence de la complexité (RIC)

Les contributions proposées:
  • "L'Etoffe Informationnelle de l'Énergie" par André de Peretti, Spécialiste de la formation et chercheur en pédagogie
  • "La Reliance du système observant et du système observé" par Robert Delorme, Economiste et enseignant
  • "L'esprit de reliance active l'organisation de la connaissance" par Edgar Morin

Luc Legay qui était présent aussi sur l'èvènement à filmé les interventions qui étaient intéressantes mais compte tenu de l'espace imparti ici et de quelques problèmes de sonorisation je ne vous livre que les interventions dont j'ai monté les vidéos.

J'ai eu l'occasion de rencontrer Edgar Morin ce jour là qui devrait normalement m'accorder une interview prochainement à paraître sur la bibliothèque NextModerne

Une brève introduction  de Jean Louis Le Moigne



L'esprit de reliance active l'organisation de la connaissance par Edgar Morin
(le son est peut être un peu faiblard, n'hésitez pas à faire une écoute au casque) 



Voici le texte d'Edgar Morin extrait de l'éditorial de l'Interlettre Chemain Faisant n°35 et qui introduit la conférence :

"Que de complexité pour une « simple » perception, pour une « simple » idée ! Quelle conjonction fabuleuse de conditions physiques, électriques, chimiques, neuronales, cérébrales,computantes, cogitantes, spirituelle, linguistique, culturelle, sociale pour que se constitue et se perpétue un « simple » savoir ! Quelle multiplicité de formes combinatoires, associées, complémentaires,antagonistes, depuis la représentation jusqu'au discours, au mythe, à la théorie ! Si la connaissance existe, c'est qu'elle est organisationnellement complexe. C'est cette organisation complexe, à la fois fermée et ouverte, dépendante et autonome, qui peut construire destraductions à partir d'une réalité sans langage. C'est cette complexité organisationnelle qui porte en elle les plus grandes aptitudes cognitives et les risques ininterrompus et multiples de dégradation de ces aptitudes, c'est-à-dire les possibilités inouïes et les fragilités insensées de la connaissance humaine.
La reconnaissance de cette complexité ne requiert pas seulement l'attention aux complications, aux enchevêtrements, aux inter-rétroactions, aux aléas qui tissent le phénomène même de la connaissance ; elle requiert plus encore que le sens des interdépendances et de la multidimensionalité du phénomène cognitif, et plus encore que l'affrontement des paradoxes et antinomies qui se présentent à la connaissance de ce phénomène.
Elle requiert le recours à une pensée complexe qui puisse traiter l'interdépendance, la multidimensionalité et le paradoxe.
Autrement dit, la complexité n'est pas seulement le problème de l'objet de connaissance ; c'est aussi le problème de la méthode de connaissance nécessaire à cet objet.
Cela nécessite la formation, la formulation et le plein emploi d'une pensée à la fois dialogique, récursive et hologramatique
Toute connaissance acquise sur la connaissance devient un moyen de connaissance éclairant la connaissance qui a permis de l'acquérir. Nous pouvons alors ajouter une voie de retour au sens unique épistémologie-science, et effectuer des passages d'un niveau de connaissance à l'autre et vice versa.
Nous pouvons du même coup envisager un développement transformateur où la connaissance élaborante essaie de se connaître à partir de la connaissance qu'elle élabore, et qui lui devient ainsi collaborante. Ainsi, les connaissances portant sur l'esprit/cerveau sont des connaissances aptes à éclairer la production et l'organisation de la connaissance des esprits/cerveaux qui se vouent à l'étude de l'esprit/cerveau.
Dès lors, nous pouvons amorcer le dialogue trinitaire entre la connaissance réflexive (dimension épistémologique), la connaissance empirique liée à la pratique (dimension pragmatique), la connaissance de la valeur de la connaissance (dimension éthique) pour constituer la boucle, toujours réalimentée en connaissances et réflexions, de la connaissance de la connaissance Ainsi la connaissance de la connaissance requiert une pensée complexe, laquelle requiert nécessairement la connaissance de la connaissance. : Action, Science et Conscience passant sans arrêt l'une dans l'autre. C'est au coeur du problème de la connaissance que l'auto-génération d'une méthode apte à penser la complexité peut accomplir cette étape décisive." - Edgar MORIN -

 

18:00 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reliance, complexité, edgar morin | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |

08 décembre 2006

Ma vision Web 2.0

 mon billet publié sur "Dessines moi le Web2.0"

Qui êtes vous et quel est votre rapport avec le web2.0 ?


Homme de Marketing et de la communication (Univers agences de Pub, prestaires et Web agency  jusqu’à  NextModernity aujourd’hui) j’ai pu observé depuis une dizaine d’années le caractère de moins en moins pertinent de modèles encore dominants et forgés dans le creuset de l’époque Moderne et Industrielle elle-même coulée dans le bronze des certitudes et du rationnalisme qui vient de loin (Descartes…)
Chez NextModernity nous observons les changements en cours sous un angle à la fois prospectif avec une observation des usages et comportements actuels et potentiels et sous un angle opérationnel au niveau des méthodes, outils et pratiques de nos clients.
Pour compléter de façon transversale et souligner les changements en cours nous avons créer aussi la bibliothèque NextModerne qui au delà de proposer des ouvrages sur ces changements, interroge les auteurs via des interviews que je réalise.
Il est clair que le Web 2.0 est un espace –temps privilégié pour participer, observer, témoigner co-créer sur un  terreau fertile à toutes les innovations et les audaces en terme / d’intelligence collective, de partage des connaissances, de lien plus que de bien, de co-valeur démutipliée,…
 

Si vous deviez expliquer le web 2.0 à tout un chacun, qu’est-ce que vous diriez ?


Le Web 2.0 ne s’explique pas, il se montre, se vit, il est un témoignage expérientiel, mais jouons le jeu d’en cerner les contours.
Pour moi le Web 2.0, c’est la formidable opportunité de révisiter les modéles existants, de co-créer de la valeur avec le citoyen le consommateur via des outils participatifs car interactifs et riches en terme d’interfaces.
C’est un  nouveau pouvoir d’appropriation, un « re-empowerment » qui permet de collaborer, d’encourager toutes les initiatives , les logiques many to many (de tous vers tous) qui fait de l’internaute un « ProAms »  c'est-à-dire un amateur professionnel qui aujourd’hui posséde via des technologies et des outils multimédia de collaboration et d’autoproduction, la capacité d’organiser de nouvelles intermédiations (Offres / Demandes) et d’égaler voire plus, les services, prestataires, acteurs professionnels.
Le changement de perspective laisse présager des bouleversements  aptent à bousculer, basculer même, les modèles établis , pousser à l’extrême le devenir de certains acteurs est posé et certains postulats aussi (ptp vs propriété, abondance vs ressources rares , « long tail » vs loi de Pareto des 20/80, Don/contre don vs marchandisation …)
Un certain esprit Web 2.0 pétrit d’open source, « d’alter logiques » de micro solidarités et autres proximités, retrouvées et réinventées impactent naturellement sur notre rapport au monde réel.
« La Web 2.0 attitude »  promeut aussi une certaine écologie de l’esprit dans laquelle par exemple les connecteurs, les créatifs culturels et autres « Bionneers » (Biological Pionneers) se retrouvent, bref le Web 2.0 irradie la Vie 2.0 (la Nextmodernité) et réciproquement,

Qu’est ce que représente le web 2.0 dans le monde d’aujourd’hui, quel impact sur la société, l’économie, la technologie et autres ?


Le Web 2.0 est un germe dynamique et représentatif de l’ensemble des changements en cours au sein de la société. il est un révélateur à la fois d’une conscience et d’une mutation anthropologique.
En effet d’aucuns verront le Web 2.0 comme un ensemble d’outils, d’applications, de technologies et de pratiques  symptomatiques d’un âge de l’accès multiple, d’une prise de conscience que nous sommes embarqués dans un même destin et que nous sommes à la fois fins , moyens… les neurones d’un cerveau planétaire qui prend conscience de lui-même notamment grâce à la Webosphère
Cependant même si l’intensité et les modalités diffèrent dans l’histoire des hommes, communiquer, échanger, « faire lien », coopérer, collaborer, représenter, collectiviser… sont des verbes de tous temps qui définissent d’ailleurs une part de notre humaine condition.
Je m’imagine le Web 2.0 comme un révélateur social, sociétale, qui réactualise à aujourd’hui (image du spiroïde ou trajectoire en spirale)  via  les technologies (interfaces, réseaux, application…) un ensemble de pratiques« humaines » anciennes voire même archaïques.
Le Web 2.0 est évolution il agit donc telle une réalité augmentée qui nous fait accéder à cette conscience « cette « unitas multiplex » comme dirait Edgar Morin où l’unité est dans la diversité et inversement, le complémentaire, le concurrent et l’antagoniste coexistent...
Le processus de métastase,  d’émergence et d’éclosion d’initiatives individuelles ou concertées n’est pas sans rappeler métaphoriquement l’image de l’éclosion de la vie ça et là sans shémas pré-établis.
Le paradigme de la complexité, la démarche constructiviste nous sort de l’ornière dans laquelle nous risquions de vivoter si le Web restait entre les seules mains de « TechnObsédés » , je pense que nous avons allons à défaut d’une convergence totale des médias et des supports, vers une fertilisation croisée.

Le Web 2.0 et après ?


Le Web2.0 ou autre, peut importe le nom, est aussi à mon sens symptomatique d’un changement globale des sociétés contemporaines dans un monde complexe et inter/intra relié et je crois que quelque part la présence, l’action, l’interaction Web 2.0  …deviennent les prémisses d’actes politiques (re)fondateurs d’une possible démocratie elle-même en crise et en redéfinition.
Enfin si  la prospective consiste selon Gaston Berger à aller voir « loin, large et profond » alors je crois que la Webosphère 2.0 sera aussi un des supports d’inter-pénétration entre lithosphère (le monde en dur, physique, les supports…,  la biosphère, la noosphère (le monde des idées) en ce sens l’idée de mutation anthropologique a sa place ici (voir l’idée aussi de transhumanisme et de post-humain ) voila pourquoi il faut aussi s’extraire des seuls outils, être transversales et envisager le champ des possibles.

Denis Failly

00:55 Écrit par Denis Henri Failly dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Failly Denis, Web2.0, nextmodernité | |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer | | |