27 mars 2014
Tendance du Marketing Automation en 2014
Pendant qu'en France on continue à dormir, où à demeurer dans le comtemplatif et malgré de très bonnes initiatives ici où là, d'autres (USA mais Europe aussi) s'intéressent aux solutions de Marketing Automation et Marketo (qui rappelons le vend sa solution de Marketing Automation) nous rends compte des tendances avec cette infographie, qui nous parlent notamment des attentes en terme de fonctions et d'usages. Même si le marché Français n'est pas le marché Anglo saxon; on remarquera que le lead management et l'une de ses composantes le lead nurturing reste en haut du podium et nous rappelle combien le marketing de contenus devient incontournable.
Brought to you by Marketing Automation Software by Marketo
19:43 Écrit par Denis Henri Failly dans Content Marketing, Inbound Marketing, Lead generation, Marketing | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inbound marketing, leadgen, lead generation, lead management, lead nurturing, marketing automation | | Facebook | | | Imprimer | |
14 mars 2014
Marketer et Marketing du Futur
Le marketer de demain, loin d'être un acteur aux connaissances cloisonnées par une hyper spécialisation qui ferait ce qu'on lui de demande faire ou "execute" le "plan" décidé en amont par ceux qui pensent savoir (surtout en environnement incertain, flou, imprévisible et donc mouvant) devra être apte à la transversalité dans la réflexion et l'action.
Un peu comme un fractal où la partie a conscience du tout et inversement.
Ce qui signifie, de notre point de vue, qu'aux visions et pratiques actuelles en "silos" compartimentées et avec quelques relans pyramidaux...devront se substituer des comportements et une culture qui dépassent le Marketing qu'un jour le marketer a appris dans une bible dans son école de commerce.
Le marketing s'adresse à des humains et non à des unités de comptes enfermées dans des mégabases de données (vision comptable et CRmiste réductionniste).
Le marketer devra aussi s'intéresser à la "sociologie" des populations qu'il cible ou tente de cibler considérant :
- l'infidélité croissante,
- le zapping permanent,
- la défiance face aux institutions, opérateurs, marques, tous types d'autorités...
- l'hétérogénéité des comportements et la multi-dimensionnalité des statuts, postures, humeurs du consommateurs qui est aussi citoyens,salariés... )
- L'alliance /ré-alliance des contraires, l'accommodement au paradoxe, la logique du ET primant sur le OU binaire
- Le besoin de lien, de reliance plus que de bien que souligne notamment la couche sociale du Web et les usages qui s'y rapportent (les marchés sont des conversations au sens du Clue train manifesto)
- L'hybridation des accès, des contenus, des sources de connaissances, de comparaisons (offres...)
- Le marketer orienté vers l'avenir sur des marchés ou plutôt des espaces multi-formes loin des définitions classiques des marchés (qui peut définir aujourd'hui ce qu'est réellement un marché quand la complexité est le nouveau paradigme du réel ?) devra aussi développer des visions créatives, innovantes et prospectives.
Pour souligner cette nécessaire adaptation du marketing aux réalités sociétales multiples (au delà de la notion de client, de marché et de toute la sempiternelle réthorique Marketing classique et "old school") Bernard Cova avait proposé le terme de "Societing" en lieu et place du mot Marketing, le terme n'est sans doute pas très heureux mais à le mérite de souligner la voie vers laquelle le marketing devra muter.
Le marketing à l'instar des économistes est devenu auto-référentiel, il tourne en boucle, à perdu un peu de la société en route et de l'humain (au delà des préoccupations marchandes), il s'est oublié dans une forme d'auto-contemplation / satisfaction, et n'a que peu fait une revisite de ses fondements, ses buts, sa place dans la société et non pas juste face à un marché ou un client solvable.
S'interroger non plus seulement sur le comment mais sur le pourquoi en prenant en compte l'écosystème complet (pas seulement le client, le marché...) ne semble pas une aberration. La quête du sens plus que du signe.
L'école anglo-saxonne du Marketing (Performance, efficacité, R.O.I...) qui nous a formaté devra bien rejoindre de façon équilibrée l'école dite latine ou méridienne du Marketing (accès sur l'humain, le lien, le sociétal, le communautaire, le sociologique...) plus organique, cellulaire, exploratoire, qualitative, expèrientielle orientée serendipity parfois (donc sans plan ou vision totalement pré-établie et fermée).
Si les mots ont un sens, les mots "Direction" et "fonction" Marketing dans le vocable en cours dans nos entreprises sont des archaïsmes sémantiques aussi révélateurs de la persistance pyramidale, "control & Command" de nos organisations.
Les termes d'animateurs, de médiateurs, de catalyseurs/facilitateurs de projets et de potentiels...me paraissent plus aptes à représenter le devenir de ces "fonctions".
Ce qui est valable pour le marketing l'est naturellement plus globalement pour le management.
Naturellement tout cela nécessite des remises en questions : des statuts, des taxonomies métiers/fonctions/connaissances, vocation même du sujet marketing et dans ses objets, c'est un peu inédit.
En période de crise naturellement on peut craindre que tel l'animal apeuré une tendance au repli sur soi se manifeste.
La cristallisation sur les acquis, la prédominance du cerveau reptilien de l'organisation pour préserver des rentes de toutes sortes, risque fortement de prendre le pas sur l'activation du néo-cortex de l'entreprise en général (créativité, Intelligence collective/connective...) nécessaire pour préparer l'après crise (qui naturellement est loin que d'être qu'une crise financière).
Bref nous risquons le tropisme figé dans le passé et l'inertie du présent en somme.
On le voit dans l'attentisme et les coupes sombres budgétaires par exemple où le marketing, la communication voire l'innovation trinquent souvent en premier en période incertaine.
Le sujet déborde donc largement le Marketing, le management et l'entreprise, et est véritablement sociétal, nous sommes dans un jeu de résonances et d'impacts mutuels à tous niveaux.
18:28 Écrit par Denis Henri Failly dans Marketing, Prospective, Web 2, TIC | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : marketing, denis failly, failly, prospective, transversalité | | Facebook | | | Imprimer | |
03 mars 2014
Un exemple de fonction hybride : le marketer "génécialiste"
Marketer ou futur marketer devenez hybride, sortez de l'allégeance aveugle aux enseignements linéaires et aux paradigmes monolithiques, apprenez à déconstruire, à intégrer la complexité, la vision holistique dans vos approches et vos réflexions, devenez hybride, transversal, génécialiste... en un mot agile. Etre agile dans ses pratiques opérationnelles c'est l'être aussi dans sa tête.
L'industriel et essayiste Auguste Deteuf disait : "un spécialiste est quelqu'un qui en sait de plus en plus sur de moins en moins de chose, il a cessé de penser, il sait". Ironie à peine voilée pour exprimer le rétrécissement, l'amputation, la concentration sur la tâche, l'appauvrissement d'une expertise mono-centrée. On trouvera de façon plus parlante cette image dans la division scientifique du travail chère à Taylor ou le travail en miette de Friedmann (rien à voir avec Milton)
Plus largement l'ère des spécialistes a donné naturellement des choses extraordinaires dans moult domaines (Sciences et Recherches, Ingéniérie,...) mais nous étions en terrain connu. Plus spécifiquement en terme de marketing/ communication globalement le monde était assez simple voir binaire (logique disjonctive du OU) d'un côté la marque et ses attributs réels ou imaginaires, de l'autre un consommateurs, récepteur plus ou moins passif, intégré à la masse. Il s'agissait de faire coïncider une offre avec une demande, avec un besoin réel ou supposé. Bref le peuple consommateur était entre de "bonnes mains".
Aujourd'hui naturellement beaucoup de choses on changé, à commencer par le consommateur qui devient non plus finalité des processus mais initiateur, je vous passe le discours sur le consommateur paradoxal, zappeur, inconstant, infidèle, producteur de contenus, de détournements, de conversations... et lui même devenu son propre média.
Bref nier un certain gradient de complexité dans cette évolution ou plutôt ces mutations serait être aveugle, de mauvaise foi ou inconscient.
De fonction inter-face le Marketer à vocation à devenir une fonction "trans-face", un génécialiste, apte à réfléchir et à agir de façon modulaire et adaptative ; à la fois généraliste (approche holiste et écosystémique) et spécialiste d’un domaine (outil, process, technique).
Source : econsultancy
Comportements, contenus, processus, technologies, outils, données, temporalité, contexte ...sont autant de couches de connaissances , de pratiques, qui se croisent, s'entremêlent; s'inter-changent continuellement émetteur récepteur.
Qui est le client de qui ? Je suis client d'une marque, mais la marque peut devenir mon client si je participe, non plus de manière soumise, à l'ajustement d'une offre et d'une demande, au prix (pas forcément en numéraire) de cession par exemple de mes données de profils, de mon consentement à accepter de recevoir des emails, des contenus, ou en échange "implicite" d'un engagement conversationnel favorable sur les réseaux sociaux...
12:40 Écrit par Denis Henri Failly dans Content Marketing, Inbound Marketing, Lead generation, Prospective | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marketing, marketer, génécialiste, marketing hybride | | Facebook | | | Imprimer | |